rencontres CNRS-jeunes

Publié le par Anonymus Vulgaris



Du 27 au 29 octobre dernier ont eu lieu les 17èmes rencontres « CNRS jeunes, sciences et citoyens » au Futuroscope de Poitiers. 500 jeunes étaient présents sur le site : parmi eux des lycéens, des étudiants, et des chercheurs. J’ai décidé de m’y rendre, avec comme objectif trouver le désormais mythique « beau et jeune chercheur du CNRS » (cf blague 'nuit des chercheurs' ci-dessous).

Dès l’arrivée à l’hôtel, les organisateurs démontrent leur savoir-faire en terme de rencontres de jeunes. Les chambrées se mêlent les unes aux autres, et déjà les portes semblent ne plus exister. Je me permets de sympathiser avec mon voisinage ; 3 jeunes ingénieurs québécois aux expressions savoureuses. Pas encore de jeune et beau chercheur du CNRS, mais mes investigations commencent plutôt bien : je viens de rencontrer deux étudiantes poitevines, bien décidées à m’épauler dans ma quête.

Quelques heures plus tard, au dîner, la salle est agencée en tables de 8. Les organisateurs démontrent là encore leur grande expérience en terme de rencontres, en demandant aux chercheurs de se mêler aux tablées de jeunes. J’ai donc décidé d’abandonner mes interlocuteurs québécois au profit de quelque chercheur disposé à parler sciences, télé, orientation… J’ai appris bien plus tard que la personne face à laquelle j’ai défendu à corps et à cris mes positions sur la communication scientifique… s’avérait être l’ancien Président du CNRS. J’ai aussi appris le lendemain que la personne avec qui j’avais dansé un rock endiablé… était un éminent sociologue parisien. La barrière des titres et des générations est bel et bien tombée. Mais, malgré tout le respect que je vous dois, Monsieur l’ancien Président, toujours pas de jeune et beau chercheur du CNRS.

Le lendemain, je choisis comme groupe de discussion « sciences et politique ». Je retrouve dans la salle Mr l’ancien Président du CNRS, et visiblement je ne suis pas la seule à contredire ses idées. Nombre de chercheurs de tous âges participent activement aux débats, en prenant à parti les intervenants. Ce sont d’ailleurs les chercheurs, par leurs interrogations, qui mènent les discussions : « ils consacrent 150 fois plus de temps à débattre sur la chasse que sur la recherche » soulève un participant à propos des élus politiques. Un autre fait remarquer qu’au CNRS, « un jeune chercheur, c’est jusqu’à 40 ans »… Voilà qui augmente encore un peu mes chances de trouver chaussure à mon pied. Parmi les participants actifs, je repère 2 jeunes et beaux thésards, avec qui je décide de rédiger le compte rendu de la séance. Il sera exposé le lendemain devant toute l’assemblée.

La rédaction des comptes rendus est un moment d’échanges très intéressant. Nous n’avons visiblement pas la même conception de l’écriture… Les deux thésards tiennent à utiliser le « on » universitaire, ainsi qu’un plan et des arguments strictement distribué en trois parties. Une conception de la trinité divine dont je me suis affranchie dans l’écriture de ce texte, j’espère que mes lecteurs ne m’en tiendront pas rigueur. Les deux thésards s’avérant homosexuels, toujours pas de jeune et beau chercheur du CNRS susceptible de m’intéresser.

Le week-end se termine. Je me console en repensant à toutes les rencontres que j’ai faites. L’important n’est pas la destination, mais bien le voyage… Je m’apprête à prendre le train en compagnie du dernier tome de Harry Potter, quand tout à coup, je vois passer un groupe de jeunes flanqués de sacs « rencontres CNRS-jeunes ». Et dans ce groupe, un jeune et beau chercheur du CNRS… Tout est bien qui finit bien.

Publié dans culture scientifique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article